Lorsqu’il s’agit de choisir entre louer ou acheter un cabinet professionnel, plusieurs facteurs doivent être pris en compte, et cette décision dépend largement de votre plan de carrière à long terme. Si une flexibilité est nécessaire pour des changements de local à court ou moyen terme, la location pourrait être préférable. Par contre, si vous comptez rester dans vos locaux longtemps, la propriété est sans doute le meilleur choix. Zoom sur cette question que tout professionnel de santé dois se poser

Location d’un cabinet professionnel : Points clés à vérifier dans le bail

Lorsque vous optez pour la location, il est crucial d’examiner attentivement les termes du bail professionnel. Ce document, établi avec le propriétaire, détaille la répartition des charges, un aspect essentiel à ne pas négliger. Il est important de vérifier notamment qui est responsable du paiement de la taxe foncière, qui est généralement à la charge du propriétaire, mais peut, selon le bail, être transférée au locataire. Le bail a généralement une durée de six ans, avec la possibilité pour le locataire de résilier le contrat avec un préavis de six mois.

En outre, examinez si le loyer est assujetti à la TVA. Les locaux non aménagés ne sont généralement pas soumis à la TVA, mais les locaux aménagés le sont. Cela peut représenter une charge supplémentaire significative pour les médecins qui ne peuvent pas récupérer la TVA. Assurez-vous de comprendre comment le loyer est présenté et vérifiez les modalités de révision du loyer. Renseignez vous aussi sur les potentiels travaux

Achat d’un cabinet professionnel : Comment procéder ?

Si votre situation professionnelle est stable et que votre vision à long terme est claire concernant la taille et l’emplacement de votre pratique, acheter votre cabinet peut être une sage décision. Cela sécurise votre lieu de travail face aux fluctuations du marché immobilier et de votre profession.

Cependant, il est recommandé de ne pas acheter le local au nom d’une société d’exercice libéral car la SEL augmente la valeur des parts et donc de l’actif. De surcroit, si vous souhaitez ouvrir vos locaux à d’autres médecins, vous serez obligés de les associer à la SEL. Sans quoi, il s’agira de sous-location et vous serez assujetti à la TVA. Un médecin est en effet  à la TVA si les gains « divers » (redevance de collaborateur, revente de matériel, sous-location, activités annexes assujettis à TVA etc…) sont supérieurs à 34 400 euros.

Il est plutôt conseillé d’acquérir le local via une société civile immobilière (SCI). Ce type de société offre des options fiscales variées, telles que l’imposition sur le revenu ou sur les sociétés, et permet de structurer la propriété de manière à faciliter la gestion et l’association éventuelle avec d’autres professionnels. Maison Médicale vous y aide dans tout projet de construction de cabinet médical.

Financement de l’acquisition

L’acquisition d’un local professionnel nécessite un plan bien élaboré pour convaincre les banques de financer le projet. Il est essentiel de préparer un dossier solide démontrant la viabilité de votre pratique et la stabilité de votre projet professionnel pour obtenir le financement nécessaire. La prise en compte des économies que vous réaliserez ( économies de charges, chauffage,…) est un point clé dans le montage du dossier de financement.

En résumé, que vous choisissiez de louer ou d’acheter, chaque option nécessite une évaluation minutieuse des conditions contractuelles et une compréhension claire des implications financières et administratives pour sécuriser et optimiser votre pratique médicale.